Si l’oasis est connue comme une enclave agricole dans ou à la bordure d’un désert, elle est une rupture dans l‘aridité du milieu environnant. Dès lors, elle se définit par l’effet de contraste entre l’îlot de verdure dense (culture étagée) qu’elle constitue et les étendues environnantes dans lesquelles elle se localise. Plus encore, c'est une aire de contact entre deux modes de vie fort différents (sédentaire et nomade) raisonnant à travers une complémentarité d'intérêts multiples : commercial, social et culturel. Lalecture de l'espace Saharien éclaire que c'est là où sont nées et se sont fécondées mutuellement des civilisations agraires les plus anciennes et les plus raffinées de l'histoire, et où demeurent jusqu'à nos jours d'authentiques acteurs (producteurs oasiens, éleveurs nomades et collecteurs de truffes entre autres) qui ont un sens aigu de leur espace, aménageant et valorisant avec finesse leurs terroirs à travers des produits de qualité avérés. C'est ainsi que les usagers du territoire aride vivent donc dans une sorte de symbiose qui les rendent solidaires de l'ensemble des activités, cette interdépendance engendre parfois aussi des conflits et litiges révélés.

Le Workshop " DEOE 2020 "s’est assigné différents objectifs visant à faire le point sur les aspects suivants :

• Les dynamiques d’échanges, les complémentarités, les ruptures et conflits dans les territoires sahariens et oasiens.
• L’analyse socio-économique et sa contribution pour aborder l’évolution des vocations oasiennes, des flux migratoires, des savoirs et savoir-faire locaux.
• La mesure et l’évaluation de la durabilité de ces territoires, avec un focus sur les enjeux et impacts autour de la ressource eau et sol.